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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

samedi 22 novembre 2008

Pince-fesse au Grand Tasting

Bonjour à tous,

Passage rapide au grand tasting, invité au pince-fesses d'Idealwine pour la dégustation de vieux millésimes. Un petit tour de 20 mn sur le salon pour me rendre compte du nombre impressionnant de vignerons… Malheureusement, le temps m'oblige à une sélection rapide, d'instinct, qui privélégie ce soir les vins "de tous les jours". Tombé sur un coin de quelques vignerons du haut medoc qui sont mes plaisirs des soirées "tranquilles" : Agassac, Cambon la pelouse, Charmail… Je goute leur production 2005 et 2006 et quelques 2000. On notera, comme supposé, le superbe des 2005 dont la matière supporte très bien les élevages "riches" car au nez ou en bouche, les notes fleuries ne se laissent pas dominées par les boisés classieux de leur élevage, là ou 2006 est clairement facilement dominé !

Un passage chez les Bret Brothers pour leur Macon et Pouilly, confirme la qualité de la production sur ce 2007, toujours autant de naturel, de fruit soutenu par de belles matières rondes et suaves mais qui n'oublie pas la fraicheur, seules les notes mentholées rappellent des élevages travaillées. Un passage à la Rimauresq, mon côte de provence préféré, me confirme la distinction et l'éléguance de ces cuvées sudistes montrant une certaine puissance mais sans sacrifier la finesse. Il faut dire, à ma grane surprise, que ces cuvées sont issues d'une majorité de cabernet Sauvignon, cultivé en coteaux exposés nord, de l'autre côté du massif des Maures (côté Avignon) pour ceux qui connaissent !

Ensuite, c'est festival chez mes amis d'Idealwine, quelques connaissances sont là. Vincent Ravennes et Didier, Pinder, et bien sur F.Audouze que je ne manque pas de saluer.
Le programme est alléchant et confirmera l'intérêt de cette dégustation que je vous relate de mémoire car j'ai oublié mes notes en partant… Pourtant, j'ai essayé de recracher mais faut croire que je ne l'ai pas fait autant que souhaité… C'est dire la qualité de la dégustation !

J'ai attaqué par les bourgognes. Après un blanc, Meursault Clos de la Barre des Comtes Lafont 2000 marqué par un nez grillé réduit sur un fond de fruit jaune mûr, la bouche est opulente large belle matière suave qui garde une certaine structure mais très marquée grillée, la finale persiste sur ces arômes certes classieux mais qui manque de naturel ,et de fraicheur à mon gout. Un style type JFCD moins marqué mais dans la même veine ambitieuse et "m'astuvu". Moins ma tasse de meursault que ceux plus marqués fruit…
Ensuite, j'attaque les Bourgogne rouge, le Clos de Vougeot du château de la tour 78 est un peu "cuit", très, trop tertiaire, pourtant servi en magnum, par rapport aux clos des epenots 78 de cet été, il manque de fruit, de peps et de compléxité, surtout sa finale est vraiment marqué comme un vin ayant dépassé son apogée. Pourtant, il reste plus interessant que la Romanée Saint-Vivant de Latour 88, dont le nez serait facilement daté du même age… marqué par des notes de rose fannées mais c'est surtout la bouche droite mais peu aromatique avec des tanins ronds mais un peu fades et gardant la raideur du millésime sans l'accompagner du velouté des tanins typiques de la romanée, la finale droite évoluant sur ces rose fannées dominant des notes champignons.

On attaque les Bordeaux avec un Saint-Estephe Montrose 86 dont le nez est dominé par des notes faisandées, écuries, sur le fruit noir, peu classe, par contre la bouche corpulente, droite, profonde est belle, les tanins sont soyeux, le tout est très classique et associant une puissance de fin de bouche sur une finale fraiche et longue de tabac blond, de fruit noir, de fûmé. Le Mouton Rotchild 84, Pauillac servie en double magnum a un nez magnifique de Havane, de graphite, de fruit mûr, de cèpe, de sous-bois puis revient sur le fûmé grillé… Un grand et beau nez classique alléchant… la bouche par contre est fluide souple manquant d'intensité et finissant aqueuse certes sur de beaux arômes mais la matièe n'est pas là, millésime surement. L'idéal wine : le nez du mouton, la bouche du Montrose…

Ensuite, je passe à cette Chapelle de Jaboulet 95 qui me titille depuis le début de la soirée (faut dire je l'ai ,en cave), et là, c'est juste superbe ! Certe, plus un vin d'esthète aujourd'hui car encore un peu austère mais quelle structure, tous l'Hermitage fait vin… Droit, profond, fin et complexe, une structure longue, plutôt charnue que corpulente, de demi-corps dirait certain, tel la cathédrale de Notre Dame que les tanins, encore un peu fermés, n'arrivent pas vraiment à amplifier comme les nefs, mais ça viendra. Quelle classe et distinction, le cassis, le poivre, le lard fûmé, une finale fraiche dynamique qui prend de l'ampleur et persite longuement sur les arômes classiques d'une syrah. Même s'il est aujourd'hui agréable intellectuellemnt parlant, il devrait sur les 5-10 prochaines années gagnées en amplitude, en rondeur et en expression et faire un grand vin, du moins je l'espère.

Enfin, les sucres avec ce Sauternes Sudirault 67 qui est absolulent magnifique. Un nez large, suave gourmand, sans excès, de fruit rôti, de miel, d'agrume confit, d'hydromel. Une bouche avec une matière opulente mais aérienne, une structure tendue droite longue et une finale dynamique sur les arômes du nez, un bohneur…
De même que ce Rivesaltes 58, qui allie équilibre, structure et rancio, long en bouche avec ces notes de noix, de café, de miel, il garde une finale parfaitement droite et large là ou le Porto 77 est emporté par l'alcool et ou le Rivesaltes 45 par le rancio et une bouche dissociée. Enfin, le Porto 1909 est un plaisir plutôt intellectuel car le vin reste un peu fluide et éteint mais pour son âge, il tient quand même la route.

Discutant des vins avec Angélique, et lui indiquant ma préférence à la Chapelle, elle saisit l'occasion pour me présenter Caroline Frey que je "branche" tout de suite sur la Lagune, mon vin fétiche. Je vois à son sourire que mon commentaire sur le 68, bu cette année pour mes 40 ans, la réjouit bien qu'elle ne fût même pâs née… Et du coup, elle m'invite au château pour découvrir les secrets de ce vin qui m'a accompagné au long de ma vie œnologique comme de ma vie tout court… Attention Caroline, votre invitation n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd !

Amicalement Matthieu

2 commentaires:

  1. Un petit match intéressant chez Alain Winemega le we dernier :

    Meursault Comtes Lafon Clos de la barre 2000 : 16,5/20 – 29/12/08
    Très « meursault » : fruits blancs, pointe exotique (ananas), fraîcheur mentholée. Matière assez dodue mais parfaitement en place, très abordable.

    Corton-Charlemagne Bonneau du Martray 2000 : 18/20 – 29/12/08
    Premier contact assez atone, dominé par le bois (citron givré). Il faudra du temps au vin pour que se réveillent d’admirables senteurs d’agrumes, de pierre, de calament, de résine, d’herbes infusées (verveine, principalement).
    Bouche dense, tendue, fine, rythmée, impactante, soutenue par un fond minéral radieux..
    Le lendemain, d’une stabilité incroyable (comme sur presque tous les millésimes récemment goûtés), elle est une sève étincelante, avec cet aspect tactile si particulier du cru (chez ce producteur). La moindre goutte de ce vin semble opérer de manière homéopathique.

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  2. Oups, désolé, le Clos de la Barre est de fait un 2002 ...

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