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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

lundi 20 juin 2011

Une session découverte de régions : Chambolle, Pomerol, Margaux, Gevrey, Cote Rotie

Bonjour à tous,

Des amis amateurs de bons vins m'ont demandé de leur organiser une soirée dégustation autour des vins rouges. Je leur ai donc concocté un petit tour de france des régions que j'aime. Un chois partial et assumé entre Bourgogne, Bordeaux et Rhone pour montrer la diversité et la richesse des vins et de leur évolution en mixant vin jeune et vins à maturité. Dans l'ordre de dégustation :

Gigondas Guigal 2007 : La bouteille qui ouvre est souvent désavantagée, il se trouve qu'en plus, cette bouteille présente un nez plus marqué alcool que la précédente dégustée (voir le CR). La bouche est puissante, les tanins un plus raides et la finale chauffe un peu. TB 88 (15,5)

Cote du Rhone Cairane Richaud Ebrescade 2004 : Un nez subtil, frais, corbeille de fruits rouges et noirs , belle notes florales, violette, pivoine et fond chocolat. La bouche est robuste, ample et large, après une attaque imposante, elle gagne en délicatesse car enrobée de tanins fins, soyeux et précis et présente un côté frais sur le fruit noir mûr, la réglisse, la fleur. La finale qui exhale cette fraicheur, se fait délicate sur la fleur, et persiste joliment sur le fruit mûr et un fond chocolat typique grenache. Excellent 92 (16,8)

Coteaux du Languedoc, Montcalmes 2008 : Un nez marqué de son élevage boisé, fûmé, pointe vanillé, sur le cassis mûr, le fruit noir, le noyau et des traces de garrigue. La bouche corpulente présente des tanins magnifiques de soyeux, de finesse, de délicatesse sur le cassis mais encore très marqué d'un boisé fûmé moka, vanille sans tomber dans la vulgarité. La finale est longue et équilibrée encore dominé par son boisé mais avec des notes fleuries et garrigue qui perce ce qui augure du meilleur. Excellent 92-94 (16-17)

Pomerol, Château Beauregard 2000 : Un nez délicat de cassis mûr, pointe fleurie sur un fond moka, pas très complexe mais très équilibré, élégant et gourmand. La bouche corpulente attaque large, tanin soyeux puis ça se tend, bel équilibre sur le fruit noir mûr, le moka, le fûmé et toujours cette pointe fleurie qui prolonge la fraicheur. La finale large, ronde, garde suffisamment de fraicheur pour donner une belle persistance de fruit mûr, moka, fûmé. Pas de confit sur beau Pomerol qui confirme la réussite du domaine sur ce millésime. Très beau vin 94+ (17,5-18)

Chambolle Musigny 1erC Fred Magnien Cœur de Pierre 2002 : Malheureusement la bouteille a un léger défaut. Pas vraiment de bouchon mais un léger fond serpillière humide, et une aromatique éteinte. Le boisé/fûmé se sent à peine c’est dire quand on connait les vins de Magnien. La bouche présente de beaux tanin délicats mais une structure en dedans et fluide sur la finale.

Margaux, Château Lascombes 2004 : Un nez dominé par un boisé classe fûmé, sur le cassis mûr, pointe vanille, belle gourmandise mais peu de complexité. La bouche est charpentée avec une jolie profondeur sur des tanins satinés mais qui sèchent un peu en finale, dans une structure droite et longue sur le cassis mûr, une pointe de vanille gourmande. La finale est fraiche, longue, tout en équilibre, belle persistance de fruit mûr, vanille, pointe bourgeon de cassis. Vin travaillé, de facture « main stream » mais bien agréable 89-93 (16-17), 90 sur cette bouteille.

Beaune Dom Laurent VV 1989 : Un nez séduisant, chaud, fondu de fruit rouge compoté, pointe de kirch, note de champignon cèpe et fond léger fûmé. La bouche est corpulente, large, ample, encadrée de tanins soyeux qui enrobe le palais, belle intensité et densité sur la groseille, le fruit rouge, la cerise confite, des notes champignons et fond chocolat fûmé. La finale garde encore une pointe de fraicheur qui la rend dynamique, fruit rouge confit, champignon sur un fond chocolat et fûmé. Excellent 91 (16,5)

Cote Rotie Guigal B&B 1988 : Grand classique qui a, une fois de plus, séduit ! Nez complexe sur un fond de cuir (quelques invités annonçant andouillette). Une bouche dense, soyeuse, ample, large, accompagné par de beaux tanins et une finale fraiche, longue avec un retour sur le cuir de premier ordre. Excellent 94 (17,5) comme ici ou en core lors de cette dégustation

Gevrey Chambertin, Dom Laurent 90 : Un nez un peu plus marqué par l’agrume que la précédente dégustée (voir CR). La bouche est fraiche et la finale acidulée revient sur le fûmé. TB (16)

Au final, une belle soirée qui a bien plu aux invités, retournés pendant quelques heures en mode étudiant travaux pratiques. Le pomerol a remporté la majorité des suffrages, devant ou juste dérrière selon les goûts, la Cote Rôtie ou le Beaune, ensuite Lascombes et l’Ebrescade se partagent le podium.

Dans l’assemblée, une jeune femme a quand même reconnu 8 régions sur 9 voir la sous région (Beaune/Nuit, Rive droite/gauche, Rhone nord/sud) et pour quelques uns l’appellation… Bravo !

Amicalement, Matthieu

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