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dimanche 19 novembre 2017

Des vins et un super diner

Bonjour à tous,

Quelques jolis vins ces dernières semaines et un super diner avec Michel et Nicolas, et donc forcément des Rieslings :-). Déjà que j'en avais ouvert beaucoup avant ce diner, un CR pour les amateurs de Riesling...

Même si ces 2 là, furent dégustés quelques jours avant :

Riesling, Mann Schlossberg 2012 : Un nez comme j'adore, mais entre 2 ages, mirabelle, pomélos mûr, note floral, épice, fond cire d'abeille, terpénique pointe tourbée. La bouche est ronde, large, ample, matière soyeuse pointe de gras, huile, puis de la tension, qui donne un côté acidulé à ces notes de mirabelle, plus orange que pomélos, note épice et floral, fond cire d'abeille, léger tourbé. La finale est ronde, belle fraicheur tonique et belle persistance de mirabelle, d'agrume mûr, le côté tourbé sur fond de cire d'abeille. Pas super complexe car entre 2 ages, (a perdu un peu de complexité par rapport à sa jeunesse) mais très gourmand. Excellent 92 17 Attendre pour que le vin bascule dans les aromes secondaire et gagne en précision (potentiel 93/94)

Riesling, Ginglinger Drei Exa 2015 : Un nez séduisant, élégant, expressif, d'agrume, orange, pomélos, note fleur blanche, pointe citron vert, fond terpénique, roche. La bouche est tendue, droite, matière qui se déploie en milieu de bouche, petite pointe de vivacité, sur le citron, puis plus pomélos, note fleur blanche, citron vert, fond terpénique et pointe roche. La finale est fraiche, toujours cette vivacité, tranchant, mais une belle persistance tonique d'agrume pomélos, de citron vert, note fleur blanche, fond léger résine et ce cote crayeux, salin. TB-Excellent 90 (16)

Australie, Clare Valey, Kilikanoon Block Road Cabernet Sauvignon 2004 : Un nez de liqueur de cassis avec un côté lourd, kirchée, sucrée, note bonbon à la fraise, typé tagada et vanille, fond balsamique marqué. La bouche est charpentée, droite, tanins soyeux, c'est frais et sucré, ce qui donne l'impression d'un bonbon acidulé au cassis, note fraise et vanille, fond balsamique. La finale est fraiche et sucré, persistance plutôt longue mais sur des aromes de bonbons acidulés cassis, fraise, vanille et fond balsamique. Pas mon style du tout. Jeune c'est trop boisé et fougueux, vieux c'est trop sucré, simple, bonbon... Même si à 24H, le vin est plus harmonieux, moins virulent, extrême, quand boire ces vins ? B 86 14+ pour les amateurs...

Ce vin a d'ailleurs fini dans le Bourguignon prévu pour Michel et Nicolas. La veille du diner, j'avais déjà ouvert un vin de Michel( pour accompagner un pad thai), ce qui a permis de réaliser une mini verticale de Pfersigberg dans le WE.

Riesling, Ginglinger Pfersigberg Hertacker 2012 : Un nez appétant, d'agrume typé pamplemousse, note florale, puis plus chaleureuse pain d'épice, thé de noel sur un fond de résine, cire d'abeille. La bouche est droite, à la matière aérienne mais dense au beau toucher soyeux, de la tension, une sensation de mousse légère, sur le pamplemousse, un peu plus amer, note pain d'épice gourmande, fond résine, cire d'abeille. La finale est équilibrée, de la tension, de l'intensité et de la finesse, tout ce que j'aime, avec ce coté enlevé, aérien, sur le pamplemousse, note pain d'épice, et fond cire d'abeille, résine. Pas super complexe aromatiquement (entre 2 ages ?) mais une structure que j'adore. Excellent 93 (17)

Et du coup le lendemain, 3 rieslings apportés par Michel. Je passe le Drei Exa 2008 qui avait un léger gout de bouchon. On commence en aveugle par :

Riesling Ginglinger Pfersigberg 2009 : Un nez classe, qui fait bien mûr, d'agrume, mandarine, orange confite, note floral et d'épice, fond pétrolant. La bouche est ample, ronde, bien mûr, matière soyeuse au veau toucher satiné, mais de la structure de bout en bout qui dynamise le vin, pas spécialement de sucre ressentie, sur l'agrume mûr, gourmand, de la délicatesse, note fleur jaune un peu chaleureuse, mandarine, fond de roche et pétrole. La finale est ronde avec de la finesse, profil sec, qui reprend même de la tonicité, comme une tension sous-jacente, belle persistance d'agrume mûr, de mandarine, note florale et fond pétrolant. On sent le millésime chaud et mûr, je pars sur un Pfersigberg 2000, mais c'est trop vieux, alors j'évoque un 2006 réussi, sinon un 2009. Pa si mal, en tout cas pour un 2009, ça envoie. Excellent 92 (17)

Pour ce dernier Riesling, je retranscris le CR de Nicolas, magnifique, quel talent oenololittéraire :-) :

Riesling Ginglinger Pfersigberg 2002 : Je n'avais plus recroisé ce vin depuis une fameuse horizontale de riesling 2002 organisée par Thierry Meyer à la Taverne Alsacienne en 2005. A désormais 15 ans, ce Pfersigberg 2002 offre un bouquet impressionnant de jeunesse, d'intensité, de pureté ; le fruit n'a pas pris une ride, il explose sur le brugnon... bien mûr, les fruits acidulés, le citron vert, le silex et une pointe fumée. L'attaque en bouche est juteuse, sphérique, très musclée/concentrée : l'équilibre global est rigoureusement sec mais très charnu. La structure semble s'être beaucoup étoffée au vieillissement car j'avais le souvenir d'une cuvée plus svelte et longiligne. L'ossature calcaire du Pfersigberg s'affirme sur la longueur, avec une charpente acide puissante qui prolonge le vin à l'infini et cette sensation si particulière de mâchouiller de la craie, qui marque la langue et le palais. Très grand vin, d'une jeunesse ébouriffante.

Je suis entièrement d'accord et d'ailleurs, le vin n'a pas fini la soirée... Excellent 95 (18) pour ma part (et celle de Sylvia)

Ensuite on passe au rouge :

Pauillac, Chateau Grand Puy Lacoste 1996 : Un nez expressif, très classique, liqueur de cassis, note graphite, cèdre, pointe poivron rouge, fond champignon, puis cuir. La bouche est charpentée, belle structure, fraiche, joli tanins, fins et soyeux, c'est profond, droit, sur la cassis, assez pur, note graphite, cèdre, pointe poivron rouge, fond entre cuir et champignon. La finale est fraiche, tonique, puissante, persistance intéressante de cassis, de graphite, cèdre fond de cuir. Pas super complexe, profil plutôt austère mais très bien fait, un Bordeaux très classique manque un poil de maturité/gourmandise pour moi. Excellent 92 (17)

Nuits Saint Georges, Mugnier Clos de la Maréchale 2007 : Un nez discret à l'ouverture et marqué d'une note animale peu élégante puis après 4H, ça devient plus élégant, délicat sur le fruit rouge, framboise, note épice typé girofle pointe fleurie pivoine, fond amande, carroube à peine fumé. La bouche est corpulente, large, délicate, pas très dense mais tanins veloutés, enrobant une jolie fraicheur, c'est mûr, acidulé sur la framboise, les épices girofle, pointe pivoine, fond plus cacao et fumé. La finale est fraiche, acidulée, tonique (pas super dense, un poil fuyante) mais belle persistance de framboise, de girofle, de pivoine, fond amande, carroube, léger fumé. Bon, rien à dire, c'est excellent 92 (17) et bien plus épanoui que les précédentes... fallait les attendre... Mais Sylvia a identifié la note animale durant le diner et cela l'a dérangé, moi elle s'était dissipée après 3H...
Par contre Nico, en pleine forme après une journée de salon, a tout de suite identifié une Côte Rôtie délicate... C'était tellement jouissif que je l'ai laissé lui faire croire un bon petit moment :-) Et Michel s'est rappelé qu'on avait gouté ensemble sur fut ce vin chez Mugnier il y a donc 10 ans, et il a été agréablement surpris de son évolution (moi aussi, meilleure note pour cette 3emle bouteille)

Amicalement, Matthieu

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