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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

samedi 22 juin 2013

Un peu de temps pour parler de cette soirée Bordeaux 90

Bonjour à tous,

Enfin un peu de temps pour se concentrer sur autre chose que le numérique, a savoir vous commenter rapidement cette sympathique soirée sur le thème Bordeaux 90, dégustée au Vieux Chêne !

Pour l'entrée, quelques blancs dont je retiendrais surtout ce Sancerre de Claude Riffaut, les Boucauds 2010 piochée sur la carte du restaurant. Un joli sancerre, typique, qui sauvignone gentiment sur le buis, l'acacia, un fond de roche. La bouche est ronde à l'attaque, soutenue d'une d'une belle fraicheur, de la profondeur, jolie matière et une finale vive, droite bien enrobée et de belle persistance avec une pointe de gourmandise. TB 90 (16)

Dans la série des Bordeaux :


Saint-Estèphe, Lilian Ladouy 90 : Très classique cassis, poivron grillé et note animal, bouche charpentée, ainins rond, ensemble un peu rustique mais bien fait, fonale ronde, persistance honête poivron grillé, fruit, note champignon e fond animal. TB 90 (16)

Margaux, Bel Air Marquis d'Aligre 96 : Nez style baroque variant beaucoup dans son expression avec un côté cacao, pneu chaud étonnant, des notes fleuries, bouche aux tanins soyeux dans une structure partant un peu dans tous les sens et une finale qui finit court. Agréable mais surprenant TB 87 (15)

Haut Medoc, Lagune 95 : une légère trace de bouchon gâche un peu un ensemble expressif et précis, une bouche très bien équilibrée et une joli finale. dommage (merite autour de 92, 16,5)


Pauillac, Grand Puy Lacoste 98 : Un nez classe très pauillac aromatique mais pas lourd tres marque par le fruit, la cerise noire, le cassis notes de cedre, de tabac blond, profond sur un fond fumé. La bouche est charpentée, pas beaucoup d'épaisseur mais des  tanins soyeux quoiqu'un peu lâche, pas une grosse structure sur le cassis, le cèdre, note encre, de graphite, et un fond fumé. La finale est un peu fluide et rigide, pas très dense, mais belle persistance de fruit noir, de cassis, de cedre de tabac de fumé. Excellent 90-92 (16-16,5)

Pauillac, Pontet Canet 98 : Nez très élégant, de cassis mûr, de poivron grillé, note de tabac blond séduisante, d'encre, de graphite sur un fond délicatement fumé, bouche charpentée, tanins soyeux précis, structure tonique, beaucoup d'équilibre et d'élégance dans cette bouche très séduisante, finale ronde, pas de rigidité mais une belle dynamique et une persistance très classe. Une parenté évidente avec le précédant mais plus d'élégance, de finesse, d'intensité. Excellent 93-94 (17-17,5)

Pauillac, Armaillac 99 : Nez a nouveau assez proche des précédents avec ces notes de fruit noir, de tabac blond, de graphite mais cette fois un fond plus caramel vanille que fumé. La bouche est corpulente mais la matière moins dense et les aromes plus épicées. la finale est plus fine, droite, joli longueur. Excellent 91-93 (16-17)

Pessac Léognan, Haut Bailly 98 : Nez de cassis, note bourgeon de cassis, poivron grillé et fond tabac, fumé marqué. La bouche est ronde, évoluant plutôt sur le fruit rouge mûr, tanins soyeux à l'attaque mais finissant sec dans leur empreinte sur la finale. Belle persistance de fruit rouge mûr de fumé, note bourgeon de cassis assez marqué. TB-Excellent 90-92 (16-16,5)

Margaux, Kirwan 99 : Nez too much sur le fruit noir, l'encens, la menthe, ça fait très australie. Bouche ample grosse matière mais on sent une extraction pousssée qui rend le tanin agressifs et l'ensemble manque d'harmonie. La finale est un peu fuyante et on sent globalement un élevage très poussé ! moi je dirai seulement Bien mais parce que ce n'est pas mon genre de Bordeaux 86 (14,5)

Pour le dessert : Gewurztraminer Pfersigberg Ginglinger 2011 : Un vin servi glacé ce qui lui va bien. Un côté demi-sec, belle structure, droite et longue, des aromes classiques, litchi, fruit exotique mais avec un fond roche, terre qui donne la profondeur et la complexité. Excellent 92 (17)

Super soirée, ou nous avons pu découvrir Frederic, un passionné cinéaste, très sympathique (en plus il a reconnu mon apport, j'ai reconnu le sien, étonnant !)

Amicalement, Matthieu

dimanche 26 mai 2013

Nombreuses bouteilles dégustées, duo de Cote-Rotie 2008 et Gigondas 2003

Bonjour à tous,

En ce joli mois de mai, aux allures de Toussaint, nombreux vins pour se réchauffer, donc du "lourd", si je puis dire. Les vins de salade restent en cave, les daubes sont plus que jamais à l'ordre du jour... Une liste aux accents d'hiver avec quelques 2010 tout juste rentré.



Macon Loche, Clos des Rocs 2011 : Un nez pur, fin et délié de fruit blanc et jaune, note fleurie tilleul, noisette, fond crayeux et miel. La bouche est ronde, belle tension, tendue, bien enrobée, sapide sur le fruit blanc et jaune, pointe gourmande miéllée, note fleurie et noisette, mais surtout fond de craie marquée séduisante. La finale est fraiche, bien  enrobée, tonique sur le fruit blanc, pointe fumé et fleurie sur un fond de craie. TB 88 (15). Très joli vin gouté lors d'une avant première FAV Monop puis acheté à ce moment là, j'ai très bien fait car excellent rapport Q/P (9€) ! Un domaine à suivre (très copain avec les Bret Brothers)


Pomerol, Château de Sales 2004 : très bonne surprise avec un nez ravissant de cassis, de fruit rouge, note fraiche, fond très léger fumé toasté. La bouche est pleine, sapide, sur le fruit rouge et noir, jolis tanins ronds et précis, une fraicheur de structure bien intégrée, fond léger toasté. La finale est fraiche, bien enrobée, très équilibré, offrant une jolie persistance de fruit rouge et noir, note épice et fond toasté, fumé en légèreté. C'est très bien fait, une vraie surprise car les précédentes bouteilles étaient bien moins intéressantes. TB 88 (15).


Marsannay, Domaine Bart, Les Saint Jacques 2010 : Un nez ouvert, expressif, de grenadine, de groseille, note épice réglisse, poivre et fond léger fumé. La bouche est corpulente avec des tanins ssoyeux, belle structure droite, tendue, sur la groseille, pointe grenadine, des épices, réglisse, poivre, des notes de ronce, sureau, fond léger fumé. La finale est fraiche, profil un poil amer, belle persistance groseille, grenadine, réglisse et fumé. Très joli vin, comme j'aime, et super rapport Q/P. TB 90 (16)


Une série de vins du sud pour se réchauffer bu à quelques jours d'intervalle :

Vacqueyras, Château des Tours 2001 : Un nez évolué, très classe et beau, de vieux cuir, de pruneau, de cerise, pointe kirchée assez marquée et fond cacao et fumé. La bouche est corpulente, tanins soyeux, pas d'une grande densité, mais droit et tendue, sur le pruneau, le kirch, note de cuir vraiment classe et fond cacao. La finale est fraiche, puissante, mais cela chauffe, sur le cuir, le kirch, le cacao avec une persistance honnête. Enfin un vin de Reynaud que j'aime bien, surtout pour ces arômes de vieux cuir que j'adore ! TB 88 (15)

Gigondas, Domaine Grand Romane 2003 : Un nez évolué de cerise, de kirch, note pruneau et cuir fond cacao et moka. La bouche est corpulente, large, pas très dense mais qui tient la longueur et présente des tanins soyeux fondues, belle sapidité de cerise et kirch, pruneau puis caco moka pointe cuir. La finale est un peu fluide, un peu souple, mais qui garde suffisamment de tonicité avec une belle persistance de cerise kirch (alcool quand même) de pruneau, de cacao, de moka, pointe de cuir. Pas si mal et mieux que dans mon souvenir TB 88 (15)

Gigondas Domaine du Terme 2003 : Un nez a point, de cerise, prune, note de cuir, d'herbes séchées, d'épice type réglisse, fond chocolat et petite pointe kirchée. La bouche est corpulente, large, dans un profil amer aux tanins ronds et précis, sapide sur la cerise, la prune, le fruit noir aussi, note réglisse, cuir, herbe séchée, profil amer, fond cacao, kirch. La finale est puissante ça tient sur la densité, pointe de frais presque, marqué par le kirch puis fruit noir, prune (à l'eau de vie léger), le cuir, les herbes séchées, un fond cacao amertume. Moins gourmand que grand romane mais plus précis et profond. TB 89 (15,5)

Pour la venue d'un ami amateur de Côte-Rotie, ce Jamet 2008, enchainé quelques jours plus tards par la version Rostaing :

Côte-Rôtie, Domaine Jamet 2008 : Un nez discret typé cassis, très marqué poivre, note violette et fond type réduc d'œuf à l'ouverture puis léger bacon et fumé. La bouche est charnue, assez fluide, aux tanins soyeux, amples, de la fraicheur, sur le cassis, le poivre surtout, et un fond bacon fumé animal et œuf qui va s'atténuer avec l'aération. La finale est fraiche, profil plutôt fluide, limite fuyant, persistance honnête de cassis, de poivre, de violette, pas d'une grande complexité. Un vin qui est marqué de son millésime, à priori, mais cela reste un joli vin. TB 89 (15,5)

Côte-Rôtie, Domaine Rostaing, cuvée des Terroirs 2008 : Un nez expressif, classe, de cassis, note léger lacté, violette et poivre, fond léger fumé bacon. La bouche est corpulente, large a attaque, belle intensité avec des tanins soyeux, c'est  ample mais belle profondeur, sur le cassis, la violette, le poivre, note lactée et thé fumé très séduisante. La finale est fraiche, bien enrobée  d'une empreinte tannique précise et fine, belle persistance de cassis, violette, poivre, et fond fumé. Excellent 91 (16,5), l'apport dans l'assemblage de la part Landone et cote blonde fait sans doute la différence !

Bon, voilà déjà une première série. Amicalement, Matthieu

mercredi 1 mai 2013

Suite des 2005 : Bordeaux et autres Bourgognes, Pauillac, Gevrey, Volnay

Bonjour à tous,

Suite de l'exploration du millésime 2005 avec quelques Bordeaux et d'autres Bourgognes. Les Bordeaux rapportés de la cave sont à priori de garde moyenne, il devrait commencer à se gouter.

Haut Medoc, Château Agassac 2005 : Un nez pimpant, tonique, pure, très marqué de fruit, de cassis mûr, de myrtille, note presque chocolat, mais aussi de graphite, fond léger fumé balsamique. La bouche est tonique, charpentée, intense, avec une matière dense, précise, tanins encore un peu bruts et sauvages mais soyeux, sur le fruit mûr, note graphite, d'épice, pointe encre, fond cacao, fumé et balsamique léger. La finale est fraiche, tonique élancée, encore astringente mais belle persistance de fruit noir, encre, graphite, cacao et pointe balsamique. C'est très bon, style "moderne" et au niveau attendu. Complexité, maturité, tonicité, tout du grand millésime. A attendre encore quelques années que la fougue s'harmonise. Excellent 90-92 (16-16,5)



Haut Medoc, Château Cambon la Pelouse 2005 : Un nez d'une grande finesse, très marqué de fruit noir et rouge mûr, note de thé fumé, de poivron fumé, pointe graphite, encre, fond boisé tabac et toasté. La bouche est charpentée, tanins soyeux, précis, fins, éclatante de fruit noir et rouge, note tabac, de thé fumé, fond graphite et ronce. La finale offre une pointe amer classe, tonique, fraiche et longue persistance dans un profil amer, fruit rouge et noir, thé fumé, graphite, fond tabac et fumé. Superbe, encore meilleur que le 2000. Excellent 90-93 (16-17). A nouveau, le vin est au niveau attendu voir plus. Tout y est complexité, moelleux, tonicité, intensité avec la finesse et la délicatesse en plus !

Pauillac Château d'Armaillac 2005 : Un nez qui s'ouvre à l'aération, très classique pauillacais, sur le cassis mûr, note de cèdre, de tabac, pointe poivron grillé, fond boisé classe sur le toasté, le fumé avec une pointe de vanille gourmande. La bouche est robuste, gourmande, ample et imposante avec des tanins soyeux, belle intensité sur le cassis mûr, pointe lactée gourmande, note de cèdre, de tabac blond, de poivron grillé et fond boisé toasté léger vanille gourmande. La finale est fraîche, un peu amer, tonique, tanins encore un peu astringents et longue persistance de cassis mûr, de tabac blond, de poivron grillé, pointe vanille fond boisé toasté fumé. A nouveau c'est au niveau attendu. Très bon vin qui mérite encore quelques années de garde pour polir les tanins. Excellent 90-92 (16-17)

Et les Bourgognes. Le premier fût bu en parallèle du Pauillac :

Volnay, Caillerets Domaine Voillot 2005 : Un nez ouvert, séduisant, classe, de cerises noires mûres, note sureau, pointe reglissée, fond amande grillée, fumé. La bouche est corpulente, vive, intense, tanins soyeux c'est sphérique avec de la profondur grace à la fraicheur, grande sapidité de fruit rouge, cerise, groseille, note ronce, aubépine, de la réglisse, fond léger fumé. La finale est fraiche, tonique, de la puissance et longue persistance de cerise, groseille, ronce, aubépine, réglisse et fond léger fumé. Encore un peu sauvage, mais quelques années vont l'assagir et lui donner de l'harmonie et libérer l'expression de sa complexité. Un grand vin, j'adore. Excellent 91-93 (16,5-17,5). A table les convives sont divisées, tout le monde reconnait l'excellence des 2 vins, chacun ayant une petite préférence selon sa région de cœur.

Avec un amateur de vin, ouvert avec le risque de l'infanticide :

Gevrey Chambertin Les Cherbaudes Rossignol Trapet 2005 : Un nez très séduisant de fruit noir mûr, note de sureau, des épices, réglisse, de la fraicheur, ronce et sous-bois, et un fond léger fumé classe. La bouche est charpentée, ample, gros volume en bouche avec des tanins velours magnifiques à la vosne, lmais ça garde une structure fraiche, profonde, sur le fruit noir et rouge mûr, ronce, épice réglisse, fond fumé classe. La finale est fraiche, dynamique, profonde, avec de la délicatesse, de l'élégance et une superbe persistance de fruit noir et rouge mûr, de ronce, de réglisse et de fumé petite pointe caramel sur le retour. Superbe, Excellent 93-95 (17-18). Là le millésime magnifie le cru. Les Cherbaudes un vin sexy, rond charmeur trouve ici une intensité, une profondeur, une dynamique qui est généralement ce qui lui manque ! Très grand, meilleur Cherbaudes jamais bu...

Pour finir, un blanc :

Meursault, Les Cras, Buisson Charles 2005 : Un nez fin, élégant, encore jeune de poire mûre, note amande et aubépine, fleurie, tilleul, sur un joli fond crayeux, beurrée, pralin. La bouche est ronde, pointe de gras en attaque puis ça se tend, c'est droit, en longueur, belle matière sur la poire mûre, note de pralin, de beurrée, de craie, fond fumé grillé. La finale est ample, large, joli gras qui enrobent une belle tension amenant une jolie persistance de fruit blanc mûr, de poire william, note pralin, grillé et fond crayeux qui ressort. Très Cras dans l'esprit et les aromes. Grosse attaque puis colonne vertébrale droite comme un I, longue, robuste. Excellent 91-93 (16,5-17)

Amicalement, Matthieu

dimanche 28 avril 2013

Quelques bouteilles entre les dégustations au Vieux chenes

Bonjour à tous,

Entre les diners dégustations au Vieux Chenes, quelques bouteilles ouvertes pour les amis de passage :

Vin de Provence, Henri Milan Grand Blanc 2008 : Un nez déroutant, séduisant, d'abricot, de peche, note amande, noisette puis anis, fleurie et fond beurrée pointe animale. La bouche est large, ronde mais fine et délicate avec de la fraicheur sur l'abricot, la peche, note noisette, amande, fond beurre et épice anisée. La finale est ronde, pointe fraicheur, sur la craie, l'amande et le beurre. TB 89 (15,5)

Morgon, Château Lumière Jadot cote de Py 2005 : Un nez un peu passé assez discret de fruit rouge et noir, note de pneu chaud peu élégante, fond fumé. La bouche est corpulente, large, mais tanins un peu secs en finale sur fruit noir et fumé. La finale est fraiche, tonique, mais peu aromatique et sur des aromes fruités légers, surtout évolué mais typé pneu chaud. La plus mauvaise bouteille dégustée jusqu'à présent ! AB+ 85 (14)

Saint-Chinian, Domaine Canet Valette, Maghani 2001 : Un  nez marqué animal, sur le fruit noir, un cote léger lacté, marmelade de fruit rouge mûr, note épicée, orage sanguine, fond évolué de viande fraiche/ sous bois. La bouche est charpentée, ample, tanins soyeux en attaque se développant dans une structure tendue, mais sans longueur, un côté strict, rigide, sur le fruit noir mûr, le sureau, note épicée lactée, orange sanguine, fond animal, viande fraiche. La finale est fraiche, abrupte, empreinte tanique poudrée, belle persistance de fruit noir mûr, d'épice, de marmelade d'orange, sur un fond viande fraiche, fruit rouge confit. Un vin typique de son origine, très bien faitet qui arrive à maturité. cela reste quand même un style un peu violent, abrupte, puissant. Excellent 91 (16,5)

Bourgueil, Yannick Amirault Grand Clos 2010 : Un nez aux accents variétaux de poivron, cassis, noyau et bourgeon de cassis, note épice légère, aubépine, fond léger fumé. La bouche est corpulente, ample, superbes tanins soyeux, de la fraicheur et de la tonicité, sur le cassis, le bourgeon de cassis, quelques notes épicées, fond léger fumé. La finale, tout en équilibre, offre une belle persistance de cassis, de noyau, note bourgeon de cassis, fond épice et fumé. Assez classique, manque le coté mûr, extraverti, un peu décadent que j'aime habituellement sur les cabernets de Loire de yannick Amirault. Pas assez mûr/confir pour moi ! Même si le vin reste très bon TB 88-90 (15).

Amicalement, Matthieu

samedi 27 avril 2013

By By Steph & have a nice derby, united or city ?

Bonjour à tous,

Mon ami Stéphane, compagnon de dégustation depuis plusieurs années, a décidé d'aller s'exporter chez les rosbifs... côté Manchester, ce qui nous rassure, on n'est pas dans le superLoto et l'exil fiscal !

Avant son départ, un dernier diner Parisien fût organisé histoire de faire une ultime dégustation. Thème libre bien sûr. Et en plus, surprise incroyable, en plein milieu du repas, voila le Nico Scholtus, l'autre exilé, côté Colmar, et sa Marie, qui débarque au resto, sans même savoir qu'on est là !!!!!

Tout était là pour passer une top soirée, y compris les vins ! (a part le Mont sec 2002 et le Mazis Dupont Tisserandot, qui étaient mortes, mais Stéphane a des problèmes avec son armoire à vin, trop sèche à notre avis, car les vins sont oxydés, et ça lui arrive trop souvent pour être seulement pas de chance). Par contre, il a eu la main plus qu'heureuse sur la première bouteille !



Meursault Perrières Germain 2004 : Nez précis fin sur la poire, notes fleuries de chevrefeuille, de tarte citron, pointe grillée qui disparait a l'aération, gagnant ainsi en pureté, sur un fond boisé toasté qui va fondre aussi à l'aération. Au fil des minutes, le nez s'épaissit, gagne en complexité en harmonie, c'est superbe de classe et d'élégance. La bouche est tendue à l'attaque, belle matière, intense, très cristalline à l'ouverture, droite et profonde, l'ensemble va gagner en amplitude, en densité au fur et à mesure sans jamais perdre finesse et profondeur, sur la poire, le fruit blanc, note chevrefeuille, tilleul, tarte citron meringuée, pointe roche, fond toasté brioche puis beurre, superbe. La finale est à l'unisson, fraiche, dynamique, elle laisse une impression de finesse au départ puis une empreinte dense, au toucher velours, une puissance qui vous emporte dans une longue persistance avec toute la complexité du nez. Magnifique vin. 95-97 (18-19), plus belle bouteille de l'année jusqu'ici.

Sancerre, Grande Côte Pascal Cotat 2002 : Nez très variétal, pointu, buis, acacia, limite pour mes gouts (le chat n'est pas loin), avec des notes de litchi, de fruit exotique sur un fond agrume. La bouche est tendue matière ronde c'est délicat fin et précis, pas d'une grande complexité sur buis, acacia et ces notes un peu exotique, un peu de sucre résiduel sans doute. Finale fraiche, délicate et belle persistance variétale sur acacia, buis et le côté gourmand exotique d'un sucre encore présent. TB+ 90-91 (16) mais effectivement difficile de passer à près le Perrières.


Haut-Medoc, Château Sociando-Mallet 2001 : Nez fruit noir avec un début d'évolution champignon sous-bois, note d'encre, de graphite et un fond boisé toasté pointe vanille gourmande. La bouche est ronde, matière fondue soyeuse à l'attaque mais le tanin finit un poil rustique, rigide et laisse une empreinte qui sèche un peu. Le côté rive gauche est clair sur le fruit noir, une pointe épice, les notes d'encre, de graphite, et le fond tabac, fumé correspondent à un beau rive gauche. la finale confirme un millésime d'équilibre et offre une belle persistance de fruit noir, note de champignon, de cèpe qui arrive et fond tabac, fumé. Les tanins un peu secs sont bien son seul défaut !  Excellent 91 (16,5)

Saint-Julien, Château Leoville Barton 2003 : Nez cassis, pointe animale à l'ouverture assez marquée qui va s'atténuer, note fleurie, de sirop d'orgeat, un côté fruit bien mûr, sirop grenadine, et fond boisé toasté léger vanille, c'est assez "sexy", presque décadent. La bouche est ample, corpulente, belle matière soyeuse, amples, tanins précis, c'est construit assez droit, bien mûr sur le cassis, la cerise, pointe d'encre et fond léger animal cuir et bois, si le nez est expressif, la bouche est plus fermée. La finale est ronde, bien équilibrée entre la gourmandise et la fraicheur et présente une très longue persistance de cassis, de fruit rouge mure, petites notes fleuries et fond plus marqué de boisé toasté vanillée. Un nez complexe, une bouche en devenir, excellent vin pour moi 93-95 (17-18). Le nez m'avait évoqué une rive droite, type Pomerol, mais la bouche est plus construite rive gauche, je pense à un millésime chaud avec du cabernet franc, je pars sur Saint-Emilion 2000....


Beaune, Vigne de l'enfant Jesus Bouchard P&F 2003 : Nez dense de cassis, un coté frais avec du grain de cassis, des notes de ronce, d'épice poivre, pointe fleurie et un fond boisé torréfié classe mais marqué. La bouche est robuste, dense, grosse attaque, avec des tanins soyeux amples, c'est puissant large, sur la cerise, le cassis, le sureau, note de ronce, de fleur et le fond toasté grillé. La finale est puissante sur le fruit mûr gourmand, bien mûr, note fraiche de ronce, épice, fleurie, et fond toasté. De la belle ouvrage, dans un style "élevage marqué" ! Excellent 93 (17-17,5)

Beaune, Teurons Rossignol Trapet 2005 : Un nez très "végétal", presque poivron, sur le bourgeon de cassis, la ronce, le sous-bois et un fond léger fumé. La bouche est charnue, vive, fraiche, tanins un peu saillants, c'est très tonique mais presque trop, une impression de faible maturité en ce qui me concerne. La finale est fraiche, vive, un peu agressive car la matière n'enrobe pas assez à mon gôut, la persistance manque d'intensité gourmande, trop végétale. B 86 (14,5) Je place le vin en Loire sur un millésime pas chaud.... Bravo ;-) ! Et quelle surprise à la découverte... Mal situé dans l'ordre de dégustation ? Mais pendant ce temps là, Nico est arrivé et ça devient un peu n'importe quoi car il faut qu'il goutte les précédentes (et du coup j'en regoutte aussi...) et je n'ai forcément prêté l'attention nécessaire à ce vin, car les Cherbaudes 2005 de RT bue la semaine précédente est d'un tout autre calibre !


Hermitage, Sorrel 2000 : Un nez évolué de cuir, note de kirch, sur le cassis, la fleur mais plutôt pivoine. La bouche est corpulente, droite, tendue, beaucoup de profondeur, de beaux tanins soyeux, sur le cuir, le casiis, le champignon, la fleur. La finale est fraiche, ronde avec une longue persistance de cuir, cassis, champignon et fleur. Je pars sur un cote de nuit 99, encore gagné ;-) ! Excellent 92 (17)

On finit par un Vouvray Moelleux cuvée Reserve 2003 de Foreau que j'ai beaucoup aimé, des sucres bien équilibrées une acidité relative mais juste, une matière délicate, belle intensité, et bonne puissance avec une persistance remarquable. Excellent 93 (17)

Au final une bien belle soirée, une magnifique surprise avec Nico et Marie, un départ bien fêté, déjà un grand souvenir...

Amicalement, Matthieu