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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

vendredi 1 novembre 2013

Fêtons les bouteilles disparues

Bonjour à tous,

Ayons une pensée pour ces quelques crus qui sont passés de vie (à l'ouverture) à trépas (bouteille vide).

Marsanay, Domaine Bart Champs Salomon 2008 : Un nez de cerise griotte, note ronce, sous-bois fraicheur et fond subtilement fumé et toasté. La bouche est charpentée, tendue, droite, profonde avec des tanins soyeux sur la cerise, le sureau, pointe épice, note de ronce, de fraicheur type rafle et fond fumé. La finale est fraiche, tonique, avec une jolie persistance de cerise, ronce, épice, et fond fumé. TB 90 (16).

Haut-Medoc, Château d'Agassac 2004 : Un nez gourmand et profond de cassis, de fruit noir, note poivron grillé fond toasté, pas très complexe mais très agréable. La bouche est corpulente, avec des tanins ronds, c'est tendue et tonique sur le cassis, la myrtille, notes fraiches, fond toasté et épicé. La finale est fraiche, dynamique, bien enrobée et persistance intéressante de cassis et d'épice sur un fond fumé et toasté. Comme beaucoup de 2004, pas d'une grande complexité mais une belle gourmandise. TB 90 (16)

Côte-Rôtie, Guigal Brune&Blonde 1990 : Un nez classe de cuir, de cassis, note bacon grillé, pointe réglisse, goudron,  fond sirop d'orgeat. La bouche est charpentée, fraiche, tendue aux tanins soyeux, c'est ample et profond, sur le cassis, le cuir classe, le bacon grillé, l'encre, le goudron et le poivre. La finale est fraiche, tonique, longue persistance de cassis, de cuir, de bacon grillé, de poivre, pointe acidulée gourmande. La Cote-Rotie à maturité, comme on l'aime, à boire. Excellent 94 (17,5)

Haut-Médoc, Château Sociando Mallet 2006 : Un nez séduisant, pas très expressif encore mais gourmand, sur le cassis mûr, limite confit, note réglisse, pain d'épice, pointe volatile alcool, fond toasté moka assez marqué. La bouche est charpentée, droite, aux tanins ronds mais finissant secs et encore astringents, sur le cassis très mûr, note balsamique, épice, moka. La finale est encore astringente et un peu abrupte surtout, persistance honnête de fruit noir limite confit, balsamique, moka, épice. Pas mal, agréable mais on peut en attendre plus. TB 87 (15).

Madiran, Château Bouscasse VV 2005 : Premier jour, un nez assez terne et discret de cassis, note de terre, fond frais, assez profond sur un côté végétal, bourgeon de cassis. La bouche est charpentée bien dense, belle structure, droite, tendue, tanins soyeux en attaque puis astringent/sec sur la finale, peu expressif sur le cassis, note végétales, fond avec une pointe de vanille en fin de bouche. La finale est fraiche ,tendue, profonde mais peu expressive, le vin est fermé à double tour. A date 85 Bien (14). La bouteille n'a pas été finie, loin s'en faut et du coup a été consommé le reste de la semaine par petite gorgée. De jour en jour, le vin s'épanouit, les aromes s'expriment, la bouche s'ouvre... Au bout de 4 jours, le vin n'est toujours pas oxydé mais enfin se livre, certes beaucoup sur le bois et l'élevage mais quelle résistance... A mon avis, a encore oublié 10 ans en cave ! (De toute façon, surtout ne pas boire maintenant)

Gevrey Chambertin, Domaine Rossignol Trapet Etelois 2006 : Un nez fin, franc, gourmand de cassis mûr, note de groseille mûre, groseille maquereau qui donne une pointe de frais, pointe de sureau, de ronce, fond léger réglisse et fumé. La bouche est corpulente, large, ample aux tanins soyeux, denses avec de la structure et un fond frais qui donne la profondeur, sapide sur le cassis, note de fruit rouge, de réglisse pointe de ronce fraiche, fond très léger fumé. La finale est ample, ronde, charmeuse avec une jolie persistance de fruit mûr, rouge et noir, réglisse, sureau, groseille a maquereau, et léger fumé. Classe séduisant... Le pinot comme je l'aime ! Excellent 92 (17).

Amicalement, Matthieu

samedi 26 octobre 2013

Boire de bons vins, ça réconforte par moment

Bonjour,

Quelques vins dégustés au cours de ces dernières semaines agitées.

Margaux, Château Boyd Cantenac 2010 : Un nez superbe d'équilibre, de fraicheur et gourmandise sur la fraise mûre, la myrtille, belle note épice et un fond boisé bien intégré, classe, entre toasté fumé et chocolat. La bouche est corpulente, large, ample, avec de la fraicheur, enrobée de tanins superbes, précis, soyeux, belle sapidité de fruit rouge mûr, notes épicées, pointe de fraicheur et de profondeur, encre, poivron grillé, fond fumé et cacao (pointe amer) très classe. La finale est explosive, fraiche, tonique, longue persistance de fruit rouge mûr, d'épice, de poivron grillé et fond boisé classe. Très beau vin, un 2010 au niveau du millésime attendu ! Excellent 93-95 (17-18).

Coteaux du Languedoc, Domaine Montcalmes 2007 : Une des "stars" du Languedoc. Un nez de fruit rouge, fraise, pointe kirchée alcool, note pneu chaud qui domine, puis animal oeuf qui disparaisse aération, enfin des épices, du chocolat, fond fumé mais aussi léger caramel (moins que d'habitude). La bouche est charpentée, mais rien à dire, tanins superbes, précis, soyeux de bout en bout, sur le fruit rouge et noir mûr, pointe kirch alcool, des épices, de l'amande/orgeat, fond chocolat et fumé pointe caramel. La finale est ronde, gourmande, pointe de fraicheur, une matière qui tient l'ensemble, mais ça chauffe un peu dans une persistance de fruit rouge, amande/orgeat, pointe épice,  fond chocolat et léger fumé. Une structure en bouche bien équilibrée, des tanins superbes mais une aromatique qui ne me touche pas... Décidément, j'ai bien du mal avec ce domaine. TB 88 (15).

Bu en parallèle, la comparaison était évidente pour moi. Si les deux domaines pratiquent des élevages boisés, celui-ci me parle et me convainc beaucoup plus :

Saint-Joseph, Cuilleron Les Serines 2007 : Un nez expressif, opulent,  de cassis mûr, notes de violette, de poivre, fond fumé toasté pointe vanillée. La bouche est charpentée, large, tanins soyeux, structure ample, belle densité sur le cassis, pointe fraiche fleurie de violette, note de poivre, d'amande, de craie, fond toasté, fumé, vanillé. La finale est fraiche, presque vive, belle persistance fleurie, de cassis et fond toasté vanillée. J'aime beaucoup même avec cette élevage marqué. Excellent 91 (16,5)

Dans le contexte de la disparition de mon Beau-père, cette bouteille nous a permis de noyer notre chagrin dans la Lagune.

Haut-Medoc, Château la Lagune 2004 : Un nez classe, encore marquée de son élevage, cassis mûr, note épice, amande, fond vanillé marqué mais gourmand. La bouche est charpentée, de la matière soyeuse, ample, de l'équilibre, sur le cassis mûr, des notes épicées, fruit rouge et de la vanille, pas très complexe mais gourmand. La finale est fraiche, digeste, joli persistance de fruit noir, un côté frais ronce, vanillé et fumé. Pas d'une grande complexité mais d'une belle gourmandise, hédoniste on dira. TB+ 90-91 (16-16,5)

Saint-Emilion, Château Larcis-Ducasse 2000 : Un nez encore discret de fruit noir et rouge, note d'encre marqué, pointe cuir, fond orgeat et fumé. La bouche est charpentée, profonde, encore austère mais bien équilibrée, tanins soyeux mais serrés, sur le fruit noir, l'encre, pointe de cuir, fond fumé au profil amer. La finale est fraiche, profonde, belle persistance de fruit noir, d'encre et de cuir. A attendre, austère à date mais il y a un potentiel, en espérant qu'il se révèle un jour. TB 88-92 (15-17)

Côte-Rôtie, Brune&Blonde Guigal 2006 : Un nez de cassis frais, note épice poivre, pointe fleurie violette et fond torréfié moka. La bouche est équilibrée, corpulente, profonde, tanins soyeux tapissant cette bouche nette et précise sur le cassis, le poivre, note de bacon grillé, fond toasté pointe vanille gourmande. La finale est ronde, ample, tout en structure avec une belle persistance, sur le cassis mûr, poivre, moka et pointe vanille. Excellent 91 (16,5)Vraiment très bien fait, c'est bon et si on entend parfois une baisse de la qualité de cette cuvée "basique" chez Guigal, moi je ne le constate pas !

Amicalement, Matthieu

dimanche 20 octobre 2013

De beaux vins qu'on aurait aimé boire dans un autre contexte

Bonjour à tous,

Cela fait partie des moments de la vie par lesquels il faut généralement passer car ils sont des étapes de la vie, la mort d'un parent. Cette fois, c'est de mon beau père, et c'est d'autant plus difficile que c'est ma femme que je vois souffrir, et que cette douleur est des plus légitimes et qu'à part du soutien, je suis un peu démuni. Alors, contre mauvaise fortune, buvons ! Buvons de bonnes bouteilles pour rendre hommage à cet épicurien, à cet artiste qui comme le vin, a transmis tant d'émotions à travers ses toiles.

Beaune Grèves Château Meursault 1978 : Un nez superbe de pinot évolué délivrant de la cerise légèrement confite, des notes de moka/café traditionnelle, de sous-bois, d'épice, de cuir, toute la complexité et panoplie du vieux cote de Beaune. La bouche est corpulente aux tanins fondus, ample, avec un fond tendu profond, des tanins soyeux mais biens présents, grande intensité aromatique de cerise confite, de fruit rouge, note agrume confit, de sous-bois, de champignon, de cuir et fond léger moka café. La finale est ronde, ample, soyeuse, belle persistance de fruit rouge confit, d'épice, de sous-bois, de cuir, de moka.... Très classique du grand cote de Beaune arrivé à maturité. Excellent 94 (17,5)

Chassagne Montrachet Clos Pitois Belland 1988 : Un nez discret de fruit jaune, note de foin, de cire, fond champignon cèpe presque truffe. La bouche est tendue, belle matière ronde sur le fruit jaune, la noisette, note de cire, de foin, de champignon fond léger fumé. La finale est ronde avec une pointe de gras gourmande, persistance de fruit jaune, cire, foin et fond champignon. Pas très complexe et noble mais un vieux chardonay charmant. TB 89 (15,5)

Sancerre, Mont Damnés François Cotat 2007 : Un nez assez discret et un peu austère, sur le citron, note de terre, d'herbe séchée et fond de buis. La bouche est tendue, encadrée d'une joli matière suave sur une aromatique un peu terne de citron, d'herbe séchée, de terre, sur un fond acacia buis. La finale est vive, citronnée et persistance honnête mais assez terne citron, terre mouillée, herbe séchée et fond buis. TB 88 (15)

Terrasses du Larzac, Mas Jullien 2008 : Un nez fin, élégant, de fruit noir, note olive grecque, d'épice, pointe de rafle ronce, fond cacao chaud, enrobant gourmand. La bouche est charpentée, bel équilibre entre profondeur et tanins veloutés, amples, supers travaillés, sur le fruit noir, note rafle, ronce fraiche, légère épice et fond cacao. La finale est puissante mais équilibrée, empreinte tannique superbe de soyeux, un poil de chaleur, persistance de fruit noir, de ronce, rafle, pointe épice réglisse, fond cacao. Très beau vin ! Excellent 92-94 (16,5 - 17,5)

Meursault, Domaine Buisson Charles VV 2008 : Un Nez pur, franc, de poire blanche, note tilleul, fleurie, fond amande salin et légère pointe menthol. La bouche est tendue, beaucoup de profondeur, matière suave et mûr, enrobant la fraicheur du millésime, très dynamique et tonique, sur la poire, note chèvrefeuille, citron, pointe noisette, fond amande,  c'est très pure, le bois est extrêmement discret. La finale est fraiche, profonde, bien enrobée d'une matière taffetas, très belle persistance de fruit blanc, de citron, d'amande, très pure avec un retour salin et crayeux. Un meursault loin des standards et de l'image d'Epinal, pas de gras superflu, pas de notes fumés grillés dominantes, du fruit, de la précision, de la profondeur, un style assez proche de Fichet et très loin de Coche Dury. J'aime beaucoup !!!! Excellent 91 (16,5)

Amicalement, Matthieu

samedi 5 octobre 2013

Au temps, on emporte le contenu vers l'automne

Bonjour à tous,

Septembre, les feuilles jaunissent, le temps se refroidit, les verres se réchauffent ! Adieu blanc léger et frais, bienvenue aux rouges capiteux, aux viandes braisées, aux cèpes délicieux.

Pommard, Chantal Lescure Les Chanlains 1999 : Nez d'un pinot  a maturité, automnale, sur le fruit noir et rouge mûr, pointe grenadine gourmande, note sous-bois, feuille morte, fleur séchée, épice  fond léger fumé, champignon et viande séchée. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux caressants, pas d'une grand densité mais belle intensité de fruit noir et rouge mûr, de fleurs séchées, épices, sous-bois et fond léger fumé et viande séchée. La finale est large, puissante, fraiche, persistance honnête quoique manquant d'un poil de densité sur le fruit rouge, le sous bois, les fleurs séchées, note épice et fond viande fumée. TB 89 (15,5)

Saint-Aubin, Sylvain Langoureau En Remilly 2008 : Un nez expressif de poire mûre, note tilleul pointe menthol et fond brioche, grillé, beurre frais. La bouche est ronde, ample, la matière présente un joli gras soutenue par une fraicheur tranchante qui donne de la profondeur, sur le fruit mûre, la brioche sortie du four, le beurre et un fond crayeux. La finale est fraiche, bien enrobée, belle persistance de fruit jaune mûre, de craie, de chèvrefeuille, fond beurre et craie. Un millésime frais sur un terroir gourmand ça donne un grand vin ! Excellent 91+ (16,5+)

Chablis, Domaine Droin Montmains 2008 : Nez assez discret de fruit blanc, on devine des notes coquille d'huitre, foin et un fond pointe vanillée. La bouche est tendue, droite, structurée sur une acidité presque mordante, de fruit blanc, coquille huitre, note de craie. La finale est fraiche, un côté acidulé, pointe de gras et une persistance honnête de fruit blanc, foin, mousseron, fond crayeux avec légère pointe vanillée. TB 88 (15)

Margaux, Château Cantenac Brown 1983 : Un nez évolué, classe, de fruit noir, note de cuir marqué, presqu'entêtante, de graphite, d'encre, pointe orange confite, fond fumé et léger champignon. La bouche  est corpulente, tanins soyeux, un peu souple, fluide, fruit noir, note cuir, encre, graphite et fond fumé. La finale est ronde, ample, pointe alcool kirch et longue persistance de fruit noir, d'encre, de cuir. Excellent 92 (17)

Volnay, Buisson Charles Santenots 2005 : Un nez séduisant, très fruit, cerise mûre, groseille, note épice et sureau, pointe agrume orange confite et fond sous bois et ronce, rafle,. La bouche est corpulente, précise, droite, de la profondeur encadrée de tanins soyeux, de l'énergie, sur la cerise, la groseille, note épice sureau, pointe ronce, sous bois, rafle, fond léger fumé. La finale  est fraiche, tonique sur le fruit rouge mûr, note sureau épice et persistance belle longueur sur le fruit, cerise juteuse, le sureau, et pointe fumé. Excellent 92-94 (17-17,5)

Lirac, Domaine de la Mordorée Reine des Bois 2006 : Un nez puissant de prune, de fruit rouge, fraises écrasées, mûres, pointe alcool kirch, note d'orange, de sirop d'orgeat et fond cacao pointe vanille. La bouche est charpentée, large, puissante aux tanins velours, de belle densité sur le fruit noir, limite confit, le pruneau, note de figue, de vanille, fond cacao et orgeat. La finale est ronde, ample, à l'équilibre intéressant entre puissance alcool et structure, avec une belle persistance de fruit mûr, orgeat, agrume confit pruneau et pointe vanille. TB 87 (15)

Amicalement, Matthieu

samedi 28 septembre 2013

Avec Leoville Barton en verticale, on s'élève !

Bonjour à tous,

Cela faisait un moment que l'idée d'une verticale de Barton animait notre petit groupe. La venue de Robert Kamen a été l'occasion de réunir 8 millésimes de ce très beau Saint Julien : 1995, 1996, 2000, 2001, 2002, 2003, 2005, 2007.

Parmi les Leoville, J'aime généralement le côté classique de Barton. Profond, parfois austère jeune, je lui trouve souvent beaucoup de classe, de distinction et avec le temps élégance et finesse. Toute l'image que je me fais du Saint Julien. Vous l'aurez compris, un cru que j'apprécie beaucoup et qui est souvent un magnifique compagnon de table.

Impossible de savoir sur le site la composition de l'assemblage selon le millésime, mais les 45 ha sont plantés en gros de 70% cabernet sauvignon, 20% merlot et 10% cabernet franc. J'imagine que selon les millésimes, l'assemblage est à peu près équivalent.

La dégustation se fait aux Vieux Chênes et personnellement, ces Bartons accompagneront une épaule d'agneau et haricot coco superbes d'ailleurs !


Le choix de l'ordre de dégustation s'est fait en pensant que 2005 risquait d'écraser un peu tout, en conséquence, nous avons préféré commencer par les plus vieux, a mon avis, ce fût judicieux !

1995 : Nez fruit noir assez marqué par l'encre, note boite à cigare, orange confite, fond fumé plutôt typé pauillac je trouve, bouche corpulente, tanins soyeux, pas d'une grande densité, assez rectiligne, finale vive, honnête de fruit noir, encre, et fond fumé, une pointe champignon commence à arriver. C'est bon mais décidément 95 n'est pas un millésime que j'aime. TB-Excellent 91 (16,5)

1996 : Nez très classique de cabernet mûr, sur le cassis, note bourgeon de cassis, poivron grillé, fond fumé, il commence à peine à s'exprimer, bouche charpentée, dense, tendue, belle matière soyeuse, c'est encore assez sauvage, une finale fraiche avec du peps de l'énergie qui se prolonge longuement sur des arômes qui commencent à évoluer, gros potentiel de mon point de vue 94-96 (17-18)

2001 : Nez assez évolué, classe de fruit noir, note de jus de viande, de champignon, d'épice et un fond poivron grillé et fumé, bouche corpulente, tanins très beaux droits, précis soyeux, finale bien équilibrée mais moins dense que 96, et d'une persistance honnête sur une aromatique assez évolué et classe. Excellent 92-94 (17)

2000 : Nez de fruit rouge mûr, gourmand type fraise acidulé, note classique poivrons grillés, épice et fond fumé, bouche charpentée, ample avec une belle structure droite, gourmande, aux tanins soyeux qui enveloppent la bouche sur le fruit rouge mûr, les épices, le tabac, fond fumé, finale est fraiche dynamique et offre une énorme persistance tout en gourmandise mais en gardant de l'élégance, très beaux vins ! 94-96 (17,5-18,5)

2003 : Nez plus capiteux, plus lourd, fruit rouge confit, un côté "Chupa Chups" lait fraise, épice, fond fumé tabac, bouche robuste à la structure plus lourde en attaque, tanins soyeux, denses, mais qui finissent un peu sec, une finale qui tient sur la structure et qui garde un côté frais sur le fruit rouge mûr, les épices, avec une très belle persistance. Moins élégant et fin que 2000. Excellent 93-95 (17-18)

2002 : Nez de fruit noir, note poivron grillé, tabac et fond fumé, c'est classique et beaux. Bouche corpulente bien équilibrée tanins soyeux sur le fruit noir, pointe mentholé épice, finale fraiche bien enrobée et de belle persistance. Un très bon vin classique 93 (17)

2007 : Nez marqué de son élevage mais qui cette fois différent des autres, sur des aromes de vanille, c'est moins classe, bouche corpulente encore très marqué par le bois mais un peu outrancier, finale ronde et un poil souple. Je trouve que ça manque de matière, ou que celle-ci a du mal à digérer l'élevage. ça reste très bon, mais ça pourrait être à margaux ou ailleurs. TB 90 (16)

2005 : Nez de fruit rouge et noir mûr, encore marqué d'un boisé classe, mais qui offre de la profondeur, avec des notes d'encre, de poivron grillés confits, encore austère mais quelle promesse ! Bouche énorme, robuste, dense, encore sérrée bien sûr, mais quelle finesse de tanins et pour quelle concentration, c'est tendue, magnifiquement enrobée de tanins soyeux, superbe équilibre de bout en bout, c'est dynamique, sauvage mais maitrisé, et une finale puissante à la persistance infinie. Très grand vin. Exceptionnel 96-98 (18,5-19,5) A boire dans 20 à 30 ans et pour les 50 prochaines années !!!!

Conclusion : On a bien fait de finir par 2005. Quel vin ! Il aurait tout écrasé par sa concentration, son énergie, son équilibre. Très belle surprise et réussite pour 2000, le plus gourmand tout en restant élégant. 96 confirme mon goût pour ce millésime que j'adore, un petit 2005 pour moi dans l'esprit et la structure, moins d'équilibre, une fraicheur plus marqué, une matière moins dense et un peu moins mûr, mais de l'énergie, de la profondeur, le grand classicisme. 2003 un millésime égal à son image et qui tient bien la route ici, pas le plus fin et le plus élégant mais on est loin des finales flotteuses et fluides et des gouts de sirop que l'on rencontre parfois. 2001, un millésime classique, arrivé à maturité et avec lequel on se fera plaisir dans les 10 prochaines années dans la grande tradition de l'excellent Bordeaux. 2002 a été une belle surprise, il est très bon et se boit parfaitement dans un style "jeune". 95 m'a déçu une fois de plus et même Barton me confirme que ce millésime assez fluide n'est pas mon style. 2007 s'est révélé assez décevant, bouteille ou millésime ?
mon classement : 05 - 00 - 96 - 03 - 01 - 02 - 95 - 07

Amicalement, Matthieu